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Commémorations de l'Armistice du 11 novembre 1918 à Bron

A Bron, nous avons commémoré l’Armistice du 11 novembre 1918 et rendu hommage à tous ceux qui ont souffert, qui se sont battus avec un courage, un dévouement hors du commun, pour leur famille, pour leur village, pour la France, pour la paix pendant la Première Guerre mondiale.

 

Vous trouverez ci-dessous l’intégralité de mon discours :

 

« Monsieur le Maire, Jérémie BREAUD,

 

Monsieur le conseiller délégué aux anciens combattants, Stéphane GENIN,

 

Monsieur le Président du Comité de Liaison des Anciens Combattants et des Résistants de Bron, Pierre DELORME,

 

Monsieur le Président de la section des Combattants de Bron, Georges DELBREL,

 

Mesdames, Messieurs, les présidents et membres d’associations,

 

Mesdames et Messieurs les porte-drapeaux,

 

Chers enfants du conseil municipal de Bron,

 

Mesdames, Messieurs,

 

Le 12 mars 2008, le dernier poilu, Lazare PONTICELLI, s’éteignait, emportant avec lui les vifs souvenirs de ceux qui ont connu, comme lui, l’enfer des tranchées et ses millions de victimes. Aujourd’hui, comme tous les 11 novembre, devant les monuments aux morts, dans chaque village, dans chaque ville, la France se rappelle l’horreur qu’ont connu les soldats au cours d’une guerre dont l’ampleur et la violence les ont trop vite, trop durement, trop brutalement dépassé.

 

La France se rappelle les âpres difficultés que les enfants, les femmes, les personnes âgées ou en incapacité de combattre, ont connu à l’arrière, alors que des denrées essentielles se faisaient de plus en plus rares.

 

Elle se rappelle ses nombreux blessés, ses nombreux mutilés, dont certains étaient pris en charge, ici à Bron, à l’hôpital du Vinatier. Ces blessures, d’une nature nouvelle, touchaient fréquemment les poilus au visage, et justifièrent la création, il y a un peu plus d’un siècle, le 21 juin 1921, de l’Union des Blessés de la Face, plus connue sous le nom des Gueules Cassées.

 

Pendant les quatre années de cette guerre, les Français ont vécu au rythme de batailles toujours plus dures, toujours plus violentes, toujours plus meurtrières. À elles seules, les batailles de Verdun et de la Somme témoignent de l’horreur, de l’inhumanité qu’ont connu les poilus. Et les chiffres, inimaginables, en témoignent. Sur les 7 891 000 soldats Français mobilisés, près de 20% ont perdu la vie, dont 73 Brondillants.

 

Alors, ce 11 novembre, nous sommes rassemblés, unis pour nous souvenir de l’angoisse que ressentait ceux qui avaient un père, un ou plusieurs frères, un ou plusieurs fils qui combattaient dans les tranchées. Nous sommes rassemblés, unis, pour nous souvenir des noms de tous ceux qui ont été blessés, de tous ceux qui sont morts au combat, qui sont morts pour la France.

 

Cette commémoration nous invite à nous recueillir, à avoir une pensée pour tous ceux qui ont soufferts, pour tous ceux qui se sont battus avec un courage, un dévouement hors du commun, pour leur famille, pour leur village, pour la France, pour la paix pendant la Première Guerre Mondiale.

 

Elle nous invite également, depuis 2012, à rendre hommage à tous les morts pour la France. En tant que membre de la commission de la défense nationale et des forces armées, en tant que citoyenne, j’ai une pensée particulière pour les soldats français tombés ces derniers mois, à celles et ceux qui ont perdu la vie pour nous défendre, pour lutter contre le terrorisme, en opération extérieure.

 

J’aimerais enfin adresser un message de reconnaissance à ceux qui à chaque cérémonie, sont là, présents, pour honorer et transmettre le devoir de mémoire, pour porter les drapeaux, aux anciens combattants. À ce titre, j’aimerais présenter solennellement mes félicitations à Georges DELBREL, et tous les anciens combattants de la section brondillante des Combattants d’Algérie, de la Tunisie et du Maroc, section qui a fêté cette année son demi-siècle d’existence. Votre action pour transmettre le devoir de mémoire, l’histoire de notre pays, pour tisser des liens entre les anciens combattants et leurs proches est essentielle à notre société.

 

A l’heure où certains, dans le débat public, tentent plus que jamais de diviser les Français, de présenter la diversité comme une menace pour notre pays, d’instaurer un climat délétère dans la société, nous nous retrouvons ici, toutes et tous unis pour commémorer cet évènement historique qu’est l’Armistice du 11 novembre 1918.

 

Merci à vous, à toutes et tous d’avoir été à nouveau présents aujourd’hui, pour honorer la mémoire de ceux qui sont morts pour la France.

 

Vive la République et vive la France ! »